Pagina (355/527)

   

pagina


Pagina_Precedente  Pagina_Successiva  Indice  Copertina 

      En tout cas la Partie, qui en souffre a toutjours devant elle les droits de la guerre, qu'aucun engagement ne peut autoriser un etat neutre a violer, tandis qu'ils ne s'exercent, qu'autant, que les loix de la droite raison, & les arréts equitables du droit des Gens le permettent.
      Chacun s'apperçoit aisement, qu'un Peuple, qui est en guerre, quelche puissant qu'il soit, ne sçauroit contraindre legitimement aucune etat libre, & independant à son egard à signer une neutralitè particuliere, & encore moins une neutralitè limitée. Ce seroit empieter sur les droits de sa Souvrainetè, dont celui de faire, ou de ne pas faire des traitès, ou des alliances est un des plus considerables. Les exemples, que nous en avons, sont autant des preuves, que les états, comme les particuliers, ne suivent pas toutjours les loix de l'equitè, & qu'a l'abri des leur puissance ils respectent souvent peu les droits de leurs semblables. Toutes fois on ne peut demander à une societè souvraine, qu'elle s'engagè expressement par quelque convention a demeurer neutre, qu'en vertu d'un Droit imparfait, & cette societè n'est tenue d'y deferer, que par une obbligation de la même espece. Elle peut, si elle le juge a propos accorder cette satisfaction au demandeur pour calmer ses inquietudes, sans que celui puisse se plaindre d'elle, si elle s'y refuse. Ce refus est dans le cas de celui de tout autre acte de pure humanitè. Il n'est point injuste, & on ne peut legitimement forcer personne a le revoquer, ou a s'en dédire.


Pagina_Precedente  Pagina_Successiva  Indice  Copertina 

   

De' doveri de' principi neutrali verso i principi guerreggianti e di questi verso i neutrali
Libri due
di Ferdinando Galiani
1782 pagine 527

   





Partie Gens Peuple Souvrainetè Droit