L'absolutisme tue l'ambiticn, et rend inutiles les ressources du Piémont. La liberté, par Robespierre, par Bonaparte, épuisait tous ses efforts pour donner des conquêtes au Piémont; l'absolutisme s'obstina à réduire le royaume à la Sardaigne; la cour de Turin faisait fusiller les Italiens qui voulaient sa grandeur. Les cours absolutistes ne pourrent jamais regarder en face les insurrections; les parlements seuls pourront manoeuvrer au milieu des éventualités révolutionnaires.
On le conçoit, l'indipendance c'est la conquête de la Lombardie. Cependant la Lombardie ne sera prise qu'au nom de la liberté; elle est plus avancée que le Piémont par les idées; elle n'a pas de culte pour les rois; elle n'a jamais écouté les rêves de l'ultra-catholicisme piemontais.
Le Lombard est loyal; il comprend les principes. Sans doute la Lombardie est faible, conquise, disorganisée, mais elle s'est organisée tout à coup, comme par enchantement, au nom de la liberté; elle a combattu vaillamment à côté de Napoléon; elle est resuscitée soudainement, tandis que le Piemont disparaissait sans résistance politique. Le duché de Milan, le centre de la renaissance italienne, a gardé sa fierté, même dans les fers; et jamais un roi absolu ne pourra le contenir (pag. 29).
Impuissante à la cour, l'idée prématurée de l'indépendance égare les patriotes du Piémont; attachés à leur roi, ils le présentent comme le libérateur militaire de l'Italie; ils veulent conquérir l'indépendance italienne, pour vider ensuite la question intérieure. comme une querelle domestique.
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