Mes ordres du jour et mes proclamations datés de ces differents endroits le prouvent suffisamment.
La ville de Trento était le point le plus important et qui devait devenir le centre de mes opérations militaires pour couper la retraite à l'ennemi et l'empècher de recevoir del renforts, comme il les reçut en effet plus tard par cette route. Mais pour m'emparer de Trento il me fallait quelques bataillons de troupes regulières piémontaises pour appuyer mes volontaires, qui manquaient d'organisation, d'armes, d'habillement, de munitions et méme de nourriture! C'est alors que je me transportai au quartier général de Volta, où était le roi, pour lui demander avec instance ce secours, lui exposant avec chaleur toute l'importance qu'aurait pour notre guerre la prise de Trento. Charles Albert, qui d'abord avait paru être de mon avis, me fìt répondre quelques instans après par le général Franzini ministre de la guerre, qu'il ne pouvait pas m'accorder les 4 pièces d'artillillerie et les 4 bataillons des troupes que j'avait demandées, qu'ils s'attendait à une grande bataille campale, et que par conséquent il ne pouvait pas détacher del troupes pour le Tyrol.
Ne pouvant exécuter mon attaque contre Trento, et d'après les instructions que m'avait données le gouvernement provisoire, de ne rien entreprendre sans le concours de l'armée piémontaise, me voyant ainsi réduit à l'inaction, abandonné dans les gorges étroites du Tyrol, avec mes volontaires qui manquaient de tout le nécessaire pour faire la guerre, leurré, bercé de promesses de secours de la part du gouvernement provisoire qui n'arrivaient jamais, je me rendis à Milan, pour protester avec indignation contre l'abandon dans lequel on laissait des braves qui mouraient pour la patrie.
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