Et du pauvre d'abord trouveront la chaumière;
Que mes jours, dont mon cœur lui réserve l'emploi,
Pour conserver les siens ne seront rien pour moi
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Libre de vains égards ou d'un orgueil coupable,
Je jure que ma voix, de détours incapable,
Montrera sans faiblesse, ainsi qu'avec candeur,
Et l'erreur étrangère et surtout mon erreur.
Je jure encor, fidèle à mon saint ministère,
Je jure, au nom des mœurs, que mon respect austèreNe laissera jamais mes désirs ni mon cœur
S'égarer hors des lois que chérit la pudeur.
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Ah! si mon cœur jamais, dans de honteux moments,
Abjurait sans puàeur ses vertueux serments,
Attache à tous mes pas les remords et le blâme,
Dieu vengeur qui m'entends! qu'en me fermant son âme,
La sévère amitié me laisse en un désert!
Dans ce cœur maintenant aux goûts simples ouvertFlétris les vrais désirs, étouffe la nature,
Frappe-le des terreurs que nourrit l'imposture;
Et que plein de l'effroi d'un obscur avenir,
Je meure sans laisser aucun doux souvenir!
Mais, si de la vertu dont l'image m'enflammeLa sévère beauté toujours parle à mon âme;
Si, malgré tant de maux dont les assauts constantsOnt flétri mes beaux jours et glacé mon printemps,
À mes devoirs livré, moi-même je m'oublie,
Pour ne songer qu'aux maux qu'un autre me confie;
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Alessandro Manzoni
Studio biografico
di Angelo De Gubernatis
Le Monnier Firenze 1879
pagine 296 |
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