P. 50(915). Tout ce qu'il dit de la rarefaction et condensation n'est qu'un sophisme; car le cercle ne laisse point de parties vuides entre ses poins, mais il se meut seulement plus lentement. Et pour moy, ie ne conçoy autre chose touchant cela, sinon que, lors qu'un cors se condense, c'est que ses pores s'estrecissent, et qu'il en sort une partie de la matiere subtile qui les remplissoit, ainsy qu'il sort de l'eau d'une esponge quand on la presse. Et an contraire, quand un cors se dilate, c'est que ses pores s'eslargissent, et qu'il y entre davantage de matiere subtile, ainsy que j'ay expliqué en plusieurs endroits de mes Meteores.
P. 54(916). Ce qu'il dit de l'or trait n'est nullement a propos pour expliquer la rarefaction; car cet or ne se rarefie point, mais change seulement de figure.
P. 62(917). Il est eloquent a refuter Aristote, mais ce n'est pas chose fort malaysée.
P. 69(918). Il dit bien que les corpe descendent plus inesgalement viste dans l'eau que dans l'air; mais il n'en dit point la cause, et il se trompe (p. 70(919)) ) disant, que l'eau ne resiste aucunement a estre divisée.
P. 71(920). Il dit ignorer la cause qui soutient les gouttes d'eau sur les choux, laquelle i'ay assez expliquée en mes Meteores.
P. 72(921). Tout ce qu'il dit de la vitesse des cors qui descendent dans le vuide etc. est basti sans fondement; car il auroit deu auparavant determiner ce que c'est que la pesanteur: et s'il en sçavoit la verité, il sçauroit qu'elle est nulle dans le vuide.
P. 79(922). Sa façon de peser l'air n'est pas mauvaise, si tant est que la pesanteur en soit si notable qu'on la puisse appercevoir par ce moyen; mais i'en doute.
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Meteores Aristote Meteores
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