Elles donnèrent d'abord des résultats bien différents de ceux auxquels je croyais devoir m'attendre. À force de les répéter et d'y employer des méthodes variées, je m'aperçus des fautes commises. Éclairé par l'expérience de mes propres erreurs, et à l'aide de meilleurs procédés, je parvins à trouver une grande corrélation entre le résultat des analyses et les calculs de la théorie. La comparaison de ces résultats développa suecessivement de nouvelles vues, qui demandaient à être vérifiés, en sort que le travail augmenta d'étendue, et peut-être aussi d'importance..... Je parvins bientòt, par de nouvelles expériences, à me convaincre que les nombre de Dalton manquaient de l'exactitude nécessaire à l'application de la théorie.
Je reconnus ainsi la necessité, pour le développement de la science, de déterminer d'abord aussi exactement que possible les poids atomiques d'un trés-grand nombre de corps simples, et surtout de ceux qu'on rencontre les plus communement; puis de fixer les rapports dans lesquels les atomes complexes se combinent entre eux, comme, par exemple, dans les sels que j'étais depuis quelque temps occupé d'analyser. Sans ce travail, tout progrés était impossible. C'était là l'objet le plus important de la science, et je m'y livrais tout entier.
.....Après de longs intervalles, j'ai soumis, à l'aide de meilleurs méthodes, plusieurs poids atomiques importants à une nouvelle vérification. Après des travaux de dix ans (publiés, à mesure qu'ils s'achevaient, dans les journaux scientifiques), je fus mis à même de faire paraître, en 1818, une table qui donnait les poids atomiques établis par mes expériences, et l'analyse d'environ deux mille corps simples et composés
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Dalton
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