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      Voici comment on peut s'imaginer grossièrement l'opération intérieure de ce phénoméne.
     
      [vedi f126_128.png]
     
      Les petits globules de la fig. 126 représentent les deux parties constitutives, par exemple, de l'eau; aussi longtemps que ces globules sont situés l'un auprès de l'autre, la combinaison est neutre. Exposée à présent dans le travail de la pile, l'E+ surabondante au conducteur positif, attirera un globule d'oxigène qui y fera disparaitre le surplus d'E+, pendant que l'E- en fera autant avec l'hydrogène au conducteur négatif. Les globules se rangeront comme dans la fig. 127, el la ligne des globules d'oxigène marchera de plus en plus vers le conducteur positif, pendant que celle de l'hydrogène ira en sens contraire, attirée par le pôle négatif. Ce phénomène durera autant que la liqueur environnante aura de nouvelles particules pour suppléer à mesure que les autres se rangent chacune autour du pôle qui les attire. Pendant ce jeu des puissances électriques, la neutralité se conserve parfaitement entre les points des conducteurs. Si vous vous imaginez que dans la fig. 128, les trois zônes de globules soient de trois différents sels dissous dans de l'eau, il est évident que les trois bases arriveront l'une aprés l'autre au pôle négatif, comme nous le savons par des expériences déjà publiées.
      Je ne cacherai cependant pas qu'il y a encore une manière d'envisager cette décomposition, c'est-à-dire, l'E+ au conducteur positif donne naissance, par une décharge dite chimique, à une particule d'hydrogène, et la repousse comme ayant la même E qui abonde au pôle, pendant que l'oxigène est repoussé de la même maniere de l'autre côté. Les figures auxquelles je me suis rapporté plus haut, servent aussi pour expliquer cette idée, et font voir comment il est possible qu'une particule d'oxigéne produite et repoussée par le conducteur négatif, ne soit point mise en liberté, et comment par une impulsion communiquée à toute la ligne d'oxigène, ce n'est qu'au conducteur positif que la dernière de ces particules ne trouve point une particule correspondante d'hydrogène, et qu'en conséquence elle s'y dégage en forme de gaz.


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Jons Jacob Berzelius e la sua opera scientifica
di Icilio Guareschi
Utet Torino
1915 pagine 398