Je déclare donc, 1° que jusqu'au départ de S. A. R. le Grand-Duc, de Sienne pour Santo Stefano, le Ministère dont M. Guerrazzi faisait partie m'a paru constamment animé de la ferme résolution de maintenir intacts les droits et l'autorité du Souverain, en même temps que les principes politiques qu'il représentait en arrivant au pouvoir.
2° Qu'après le départ de S. A.R. le Grand-Duc pour Santo Stefano, les membres du Gouvernement Provisoire, parmi lesquels figurait M. Guerrazzi, non seulement ont cherchè par de louables efforts à protéger la paix publique et la sécurité privée, mais encore ont résisté avec énergie a la pression des Clubs, qui demandaient que la déchèance du Souverain fût immédiatement prononcée et la République proclamée en Toscane. La volonté des Membres du Gouvernement Provisoire était de réserver à la Nation seule le droit de décider de la forme et de l'organisation politiques qu'il lui conviendrait d'adopter.
Telles sont, Monsieur, mes impressions: elles sont encore aujourd'hui ce qu'elles étaient au mois de mars 1849, époque à laquelle, nommé Ministre de France à Carlsruhe, j'ai dù quitter la Toscane. EN VOUS TRANSMETTANT CE TEMOIGNAGE, J'AJOUTE QU'IL EST L'EXPRESSION D'UNE CONVINCTION SERIEUSE ET PROFONDE.
Veuillez recevoir, Monsieur, l'assurance de mes sentiments de haute considération.
AV. BENOIT CHAMPY,
Représentant du Peuple à l'Assemblée Nationale,
ancien Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaireen Toscane.
A Monsieur l'Avocat Corsi,
Florence."
H
Ivi.
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