Les insulaires des îles Foeroeer (ae, oe) chantent ces poésies dans leurs réunions, et se les transmettent oralement de père en fils; il est probable qu'elles sont fort anciennes. Quoique le sujet ressemble à celui de divers passages de l'Edda, il ne paraît pourtant pas qu'elles soient imitées de l'islandais; du moins l'Edda n'a point cette forme de chanson sous laquelle le roman de Sigurd est presenté dans les chants foeroeériens; en Islande, en Norvège et en Danemark, [4340]on n'a pas d'ailleurs la coutume d'accompagner la danse de vieilles chansons en petits vers tels que ceux de Foeroeer (oe, oe). Le style de ces poésies est simple et naïf; les images y sont moins hardies que dans les poésie islandaises; quelquefois on y trouve des comparaisons relatives à la nature locale de cet archipel; des yeux bleus y sont comparés avec le plumage des pigeons sauvages, qui sont de cette couleur aux Foeroeer (ae, oe). M. Lyngbye a fait de ces poésies épiques une traduction en vers, et il a expliqué dans les notes les termes qui pourraient être difficiles pour les Danois. Dans le supplément l'éditeur a inséré d'autres chansons qui n'ont pas de rapport à Sigurd, et un vieil air noté de ces îles. Il resterait maintenant à publier les autres chansons des Foeroeer (ae, oe), et peut-être aussi le vocabulaire foeroeérien (oe, oe) faisant partie d'une description de cet archipel, composée vers 1782 par M. Svaloe, et conservée en 7. vol. in-4°. parmi les manuscrits de la bibliothèque royale de Copenhague.
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