Il Padre domenicano Labat narra infatti nel suo viaggio a Roma nel 1709: che il Padre generale dell'ordine lo condusse a vedere il Sant'Offizio, ove gli fu mostrato «un endroit par lequel, malgré la garde exacte qu'on fait dans cette maison, un prisonnier s'étoit échappé quelques mois avant que je vinsse à Rome. C'ètoit un maçon qui avoit travaillé dans le palais, et qui en sçavoit toutes les routes. Il amassa le peu de chandelle que l'on donnoit en ce tems-là aux prisonniers pour s'éclairer avant de se coucher, et quand il en eût autant qu'il jugea en avoir besoin, il en environna l'endroit, où la plaque de fer qui soûtient le verroüil de la porte interieure étoit attachée, le feu consomma peu à peu le bois qu'il grattoit avec un têt de pot cassé et fit à la fin tomber la plaque et le verroüil et la porte s'ouvrit; il se servi du verroüil pour forcer la porte exterieure; et étant dans la gallerie, il enferma doucement la garde qui dormoit dans une chambre, après quoi il descendit dans une cour, où il avoit remarqué qu'il y avoit de longues perches, qui avoient servies à échaffauder des maçons. Il se servit d'une de ces perches pour monter sur le mur, et y ayant tiré la même perche, et l'ayant passé de l'autre côté, il se glissa dans la rue. Le jour ayant découvert cette fuite, on admira comment un homme avoit pû faire tout seul ce que je viens de rapporter: mais on n'en demeura pas là. On mit tant d'espions à ses trousses, qu'on le découvrit au bout de trois ou quatre jours.
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