L’affetto era corrisposto nella stessa misura: «Il m’amoit de tout son cuer. Se je li fusse frere charnel, il ne me peüst pas plus amer que il m’amoit.» La loro compagnia durava già da un mezz’anno, quando «mon compaignon s’acointa de ceste damoiselle, qui pucelle estoit a celle saison», e bella oltremodo. Egli «la commence a amer de si tres grant amour, que il ne povoit oncques chevauchier en lieu, que il ne l’amenast toutesvoies avecques lui.»(1218) Anche il narratore non poté difendersi dall’amarla; pure la lealtà verso il cortesissimo compagno gli diede forza di soffocare il fuoco. Ben s’era accorta la donzella della passione da lei suscitata; ma non aveva fatto mostra di nulla. «Quant elle vist que je plus n’i entendoie et que je l’avoie du tout laissie, adonc me commença elle a amer et a ardoir de m’amour; et au semblant que elle me faisoit, elle mouroit pour moi.(1219) Et que vous diroie je? Pour toute la chere que elle me faisoit, ne pour tout le semblant, ne vouloie je metre mon cuer en lui; car trop amoie de grant amour mon compaignon.» Ciò non serviva che ad accendere viepiù la passione, tantoché «elle me dit tout appertement que elle mouroit de m’amour. Je li respondi erraument(1220) et li dis: Damoiselle, je vous pri et requier que jamaiz a jour de vostre vie ne me parlez de ceste chose; que bien sachiez vraiement, que je en nulle maniere du monde ne me accorderoie a ce que je feisse de tel fait vilenie a mon compaignon. Pour Dieu, ne m’en parlez, si chier comme vous amez vostre corps et vostre honneur.
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Damoiselle Dieu
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