A pag. 8 di questo lavoro il Cleve scrive:
A cette époque critique, il fallut toute l'énergie et toute la persévérance d'Alfred Nobel pour ne pas perdre tout espoir. Il voyagea d'un bout de l'Europe à l'autre, démontrant partout les qualités de la nitroglycérine et prouvant que la cause de presque toutes les explosions était une grossière négligence.
Il travaillait sans cesse à ce problème: rendre l'usage de la nitroglycérine moins dangereux. L'état fluide de la nitroglycérine était un grand inconvénient, il fallait lui donner la forme solide. Le hasard vint à son aide. Un jour, en 1863, un peu de nitroglycérine avait coulé d'une tourie fêlée, et s'était mélangée à la matière d'emballage, une terre poreuse et siliceuse. L'ensemble formait un mortier épais rappelant un peu la cassonade. Ce fait frappa Nobel, qui constata que le mélange pouvait être manié sans danger, et possédait cependant la propriété de faire explosion, au moment voulu, avec la force expansive connue.
La terre, dont il s'agit, porte en Allemagne le nom de
Kieselguhr". On la trouve en abondance dans les environs de Hanovre, où on l'exploite pour divers usages.
Cette espèce de terre se compose des carapaces microscopiques de diatomées fossiles, algues unicellulaires. Elle s'est formée dans les grands lacs qui existaient pendant certaines phases de l'époque glaciale dans les parages arrosés par l'Elbe de nos jours. C'est une poudre blanche, extrêmement légère.
On n'avait qu'à mélanger la nitroglycérine avec cette substance calcinée et parfaitement sèche pour obtenir une pâte épaisse.
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