À des températures supérieures, on retire des huiles d'autant plus denses qu'elles sont moins volatiles, dont l'odeur désagréable rappelle celle des huiles empyreumatiques, et dont la couleur se fonce à mesure qu'on s'approche de la fin de l'opération. Nous n'avons pas examiné le résidu de la distillation.
Le produit qui distille à +100°, contient une huile hydrocarbonée analogue è celle de la térébenthine, mais à l'état de mélange avec d'autres produits dont on ne saurait la débarrasser par la seule distillation. Quelques ménagements qu'on prenne, elle conserve toujours une réaction acide, une couleur jaune clair, et contient d'autant plus d'oxygène qu'on s'éloigne des premières périodes de la distillation. Les produits distillés à +100°, et recueillis a différentes époques, nous ont donné par la combustion, les résultats suivants:
1
2
3
4
C
87,30
87,26
84,06
82,32
H
11,65
11,69
11,24
10,19
O
1,05
1,05
4,70
7,49
La séparation du composé hydrocarboné nous a présenté quelques difficultés. Nous avons pourtant réussi à l'isoler en opérant comme il suit: après avoir lavé à plusieurs reprises l'huile brute avec des solutions de potasse pour la débarrasser des substances acides qu'elle contenait, nous l'avons distillée à +100°. L'huile jaunâtre neutre que nous avons ainsi obtenue, traitée plusieurs fois par l'eau de chaux, a déposé une matière floconneuse et s'est décolorée sensiblement; soumise à une nouvelle distillation, elle a donné une huile incolore que nous avons ensuite distillée plusieurs fois dans une atmosphère d'acide carbonique, et ne recevant que les premiers produits; nous avons obtenu ainsi un corps que nous avons considéré comme assez pur, et dont nous avons étudié les propriétés, autant que nous avons pu le faire, n'en ayant qu'une faible quantité à notre disposition.
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