Cette huile est incolore; son odeur approche de celle de l'essence de térébenthine; elle est toutefois moins forte, plus agréable, et analogue à celle de l'écorce du bouleau; son poids spécifique à +20° est = 0,847, elle bout à +156°. Elle est soluble dans l'alcool et l'éther, peu soluble dans l'eau; elle dissout les résines: par un refroidissement de -16 à -17 elle se trouble légèrement et dépose une substance blanche, probablement analogue au stéaroptène de l'essence de térébenthine; au contact de l'air elle absorbe de l'oxygène, produit une quantité d'acide carbonique peu considérable en comparaison du gaz absorbé, se colore en jaune, devient plus dense, et se change à la longue en une matière résineuse.
L'analogie de cette huile avec l'essence de térébenthine se retrouve encore dans la composition élémentaire; trois combustions par l'oxyde de cuivre nous ont donné les résultats suivants:
1o 0,3455 de matière ont donné:
Acide carbonique
1,1135
Eau
0,371
2o 0,381 de matière ont donné:
Acide carbonique
1,225
Eau
0,409
3o 0,198 de matière ont donné:
Acide carbonique
0,643
Eau
0,214
Ces résultats donnent les compositions suivantes, en centièmes:
1
2
3
C
87,90
87,69
88,56
H
11,93
11,92
12,00
99,83
99,61
100,56
Ces expériences conduisent à la formule C20 H32, qui est la même que celle de l'huile volatile de térébenthine.
Trouvé
Calculé
C20
88,05
88,23
H32
11,95
11,76
100,00
99,99
L'huile hydrocarbonée de bouleau absorbe à peu près le 1/3 de son poids (32 p. %) d'acide hydrochlorique, elle se colore en noir et ne produit pas de camphre cristallisé; du moins nous n'avons pu en obtenir, quoique nous ayons opéré à une température basse, et avec un courant très-lent; gr.
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