L'une et l'autre substance se combinent aux bases, et paraissent former des composés analogues aux résinates; mais ni l'une ni l'autre n'ont les caractères assignés à la bétuline; d'ailleurs elles ne cristallisent pas, et ne sont pas volatiles.
La réaction de l'acide nitrique faible sur l'huile volatile de bouleau est accompagnée de la production d'une huile verte qui passe à la distillation; sa couleur est instable; une température de +100° fait disparaître et en sépare alors une matière floconneuse analogue au corps résineux; abandonnée à elle-même, elle subit les mêmes changements, en dégageant de petites quantités d'un gaz qui est probablement de l'azote.
En même temps que cette huile verte, on reçoit dans le récipient une quantité considérable d'acide hydrocyanique, reconnaissable à l'odeur très-forte d'amandes amères, et à ses caractères chimiques.
La quantité d'acide hydrocyanique qui se développe dans cette réaction convenablement dirigée est très-remarquable, elle s'élève de 1 à 2 p. % de l'huile employée, et même au delà.
Cette réaction nous a conduits à essayer les autres huiles volatiles, soit hydrocarbonées, soit oxygénées; nous avons soumis à l'action de l'acide nitrique faible les huiles essentielles de térébenthine, de citron, de lavande, de bigarrade, de genièvre, d'aspic, de clous de girofles, de camomille; toutes ces huiles ont fourni de l'acide hydrocyanique, et, selon ce que nous avons pu observer, en quantité d'autant plus grande que leur oxydation est plus facile, et qu'elles passent plus promptement à l'état résinoïde; il semble même que c'est aux dépens de l'huile ainsi modifiée que prend naissance l'acide hydrocyanique, du moins il ne paraît pas s'en dégager tant que l'huile ne s'est pas épaissie, et que l'acide ne s'est pas coloré.
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