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      Il y a donc naturellement dans la soie une certaine quantité de bases inorganiques; mais quelle sera leur proportion pour ainsi dire normale? M. Sobrero se propose de faire des recherches à cet égard; mais il pense qu'on ne pourra parvenir qu'à des résultats variables, car la proportion des matières inorganiques doit être dépendante de plusieurs causes, telles que la race des vers à soie, leur nourriture et leur état de santé plus ou moins parfait. Il est de plus certain que la soie grége et la soie moulinée présenteront des quantités de cendres qui, dans certains cas, seront de beaucoup supérieures à celles de la soie contenue encore dans le cocon, et cela en raison de la nature des eaux qui sont employées dans les filatures et du renouvellement plus ou moins fréquent et soigné de l'eau dans laquelle se pratique le dévidage. Une eau très-riche en chaux et magnésie pourra donner à la soie une notable proportion de ces bases, qui seront la cause de la formation du savon insoluble pendant le décreusage, sans que ce phénomène puisse être attribué à une opération coupable de surcharge. M. Sobrero conseille aux teinturiers de se méfier des soies étrangères, dont ils ne connaissent pas la nature, et de ne procéder au décreusage qu'après avoir pratiqué cette opération sur un échantillon de quelques grammes, en observant bien l'aspect du bain et le brillant plus ou moins parfait de la soie décreusée. Si le résultat indiquait une quantité notable de bases inorganiques, il faudrait préparer la soie, avant de la décreuser, par un lavage à l'eau légèrement acidulée d'acide chlorhydrique, puis à une faible solution alcaline.


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Memorie scelte
di Ascanio Sobrero
Utet Torino
1914 pagine 184

   





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