E perchè qui troppo a proposito cade in acconcio, per la gloria di Raffaello, e per la confutazione del Bellori, un passo di un autore, mi si permetta di riportarlo tal quale. Egli è il Filibien, che nel primo tomo de' suoi Trattenimenti sopra la Vita de' Pittori, ec., nella Vita di Riffaelle, parla così alla pag. 302.: Pour moy je trouve Raphael bien louable de s'être si heureusement servi des choses qu'il avoit veues; et quand même il auroit dérobé la science de Michel-Ange, c'est une espece de larcin, qui bien-loin d'être puni, meritoit une recompense. Car quoyqu'on laisse à cette heure toutes les chambres du Vatican ouvertes je ne croy pas qu'il y ait beaucoup de voleurs assez habiles pour faire à l'endroit de Raphael ce, dont on l'accusoit à l'egard de Michel-Ange, et qui, au sortir de ces lieux, aillent faire ailleurs des tableaux qui sourpassent en beauté ceux, qui ornent ces grandes salles. Les amis de Michel-Ange diront ce qu'il leur plaira au desavantage de Raphael: mais pour moy je le tiens cela un homme merveilleux, s'il est vray, que pour avoir regardé en passant les ouvrages de son competiteur, il en ait si bien profité, qu'aussitot il en à fait d'autres encore plus excellens. Non, non, on peut dire dans un telle rencontre, que l'imitateur est plus à priser, que celui qu'on imite. Hé quoy? Michel-Ange avoit peut étre travaillé cinquante ans après l'antique, et le naturel, et s'étoit rendu un excellent homme: cela est digne d'une grande louange, je l'avoue. Mais Raphael n'à fait que découvrir la toile qui cachoit les ouvrages de Michel Ange, et à l'heure même, en le voulant imiter, il l'à surpassé de beaucoup: c'est ce qui est digne d'admiration, et quasi incroyable.