§. 7. Cela, comme je viens de montrer, pour une grenouille entière et intacte; car pour une disséquée, et préparée en differentes manières, et sur-tout à la façon de Galvani, où les jambes tiennent à l’épine dorsale par les seuls nerfs cruraux, une électricité beaucoup plus foible encore, soit du conducteur, soit de la bouteille de Leyde, (le fluide étant obligé d’enfiler ce passage étroit des nerfs), ne manquoit pas d’exciter les convulsions etc. Oui une électricité quarante ou cinquante fois plus foible, comme une charge de la bouteille absolument imperceptible au dit électromêtre de Cavallo, et même à celui extrêmement délicat de Bennet; une charge, que je ne pouvois rendre sensible qu’à l’aide de mon condensateur, et que je crois pouvoir évaluer à cinq ou six centièmes de degré de l’électromêtre de Cavallo.
§. 8. Voila donc, dans les jambes de la grenouille attachées à l’épine du dos uniquement par ses nerfs bien dépouillés, une nouvelle espèce d’électromêtre; puisque des charges électriques qui, ne donnant aucun signe à ceux-ci, paroitroient nulles, en donnent de si marqués par ce nouveau moyen, par un tel électromêtre animal, si on peut l’appeller ainsi.
§. 9. Lorsqu’on a vu comment une grenouille ainsi préparée se ressent, et est saisie des fortes convulsions par une électricité extremément foible, par un courant de fluide imperceptible, on ne doit surement plus être surpris qu’elle se debatte de même lorsqu’un corps quelconque décharge tout d’un coup le grand conducteur de la machine électrique, et fait qu’un autre courant de fluide électrique, grand ou petit, du fluide ci-devant déplacé dans les corps déférents auprès de la grenouille, et qui se rétablit, comme on a expliqué plus haut (sect.
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Galvani Leyde Cavallo Bennet Cavallo
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