§. 14. Il est vrai qu’on ne réussit pas, à beaucoup près, si bien de cette manière que de l’autre, et qu’il faut, dans ce cas, avoir recours à un artifice, dont nous aurons occasion de parler plus au long, et qui consiste à employer deux métaux différents; artifice qui n’est pas absolument nécéssaire lorsqu’on expérimente suivant le procédé de Galvani, decrit ci-dessus (Sect. 10 et 11), du moins tant que la vitalité dans l’animal, ou dans ses membres coupés, se soutient en pleine vigueur; mais enfin, puisque avec des armures de différents métaux appliquées, soit aux nerfs seuls, soit aux seuls muscles, ou vient à bout d’exciter les contractions dans ceux-ci, et les mouvements des membres, on doit conclure que s’il y a des cas (ce qui pourroit bien encore paroître douteux) où la prétendue décharge entre nerf et muscle (Sect. 12 et 13) est cause des mouvements musculaires, il y a bien aussi des circonstances; et plus fréquentes, où l’on obtient les mêmes mouvements, par un tout autre jeu, par une tout autre circulation du fluide électrique.
§. 15. Oui c’est un tout autre jeu du fluide électrique, dont on doit dire plutôt qu’on trouble l’equilibre, que de le rétablir, en ce qu’il coule d’une partie à l’autre du nerf, du muscle, etc., tant intérieurement par leurs fibres conductrices, qu’extérieurement par la voie des conducteurs métalliques appliqués non pas en conséquence d’un excès ou defaut respectif, mais par une action propre de ces mêmes métaux, lorsque ceux-ci sont de différente espèce.
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Galvani Sect Sect
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