Il suppose donc, dans tous les cas, et il s’explique là-dessus assez clairement, que la transfusion du fluide électrique produite, soit par l’électricité artificielle, soit par l’électricité animale naturelle, doive se faire des nerfs aux muscles, ou vice versa; que ces deux termes au moins y doivent être compris, pour que les mouvements musculaires ayent lieu; et vraiment toutes le expériences qu’il nous décrit semblent prouver cela. Mais c’est qu’elles roulent, comme j’ai déjà dit, dans ce cercle trop étroit, dont il n’est jamais, ou presque jamais, sorti. En variant les expériences de ce genre de plusieurs manières, j’ai fait voir, que ni l’une ni l’autre de ces conditions, savoir de découvrir et isoler les nerfs, et de toucher simultanément ceux-ci et les muscles, pour procurer la prétendue décharge, sont absolument nécéssaires (Sect. 13). Il suffit, lorsqu’on a par exemple découvert le nerf ischiatique à un chien, à un agneau, etc. de faire passer un courant électrique d’une partie de ce nerf à une autre, même prochaine, en laissant tout le reste intact et libre, et intacte encore plus toute la jambe; il suffit, dis-je, de cela pour voir exciter dans cette jambe les convulsions et les mouvements les plus forts; et cela, soit qu’on employe une électricité artificielle étrangere, soit qu’on mette en mouvement le fluide électrique inherent au nerf lui-même. Voici de quelle manière je fais ces expériences,
§. 19. Expérience A. Je serre avec des pincettes le nerf ischiatique un peu au dessus de son insertion dans la cuisse, et j’applique quelques lignes plus haut une pièce de monnoye, ou une autre lame métallique, sur ce même nerf, detaché soigneusement des ses adhérences, et soutenu par un fil, ou appuyé à une plaque de verre, à un bâton de cire d’espagne, ou de bois sec, ou à tout autre corps mauvais conducteur.
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