Je suis, etc.
Septembre 13. 1792.
A. Volta.
SECOND LETTER.
§. 24. Au reste on comprend bien que ce que je viens de faire observer, par rapport au nerf ischiatique et à la jambe, a lieu pour le nerf brachial et le bras, et pour tout autre nerf rélativement aux muscles et membres régis par ces nerfs.
§. 25. Ces dernières préparations réviennent à celles de M.r Galvani; et elles prouvent bien qu’il est avantageux de mettre a découvert les nerfs, et plus encore de les détacher tout-au-tour; mais nullement que ce soit une condition nécéssaire, puisque on ne manque pas d’obtenir les mêmes convulsions et mouvements des membres lorsqu’on découvre simplement les muscles, et qu’on laisse tous les nerfs enveloppés et cachés sous eux dans l’état naturel, commes toutes mes autres expériences ci-devant rapportées (Sect. 21. 22. 23.) font voir.
§. 26. Après ces essais sur des reptiles, sur des oiseaux, et sur de petits quadrupèdes, je procédai à d’autres animaux plus grands, lapins, chiens, agneaux, boeufs; et non seulement je parvins à produire de semblables effets par toutes les manières décrites, mais à en obtenir de plus marqués et plus durables, à raison que la chaleur vitale se soutenoit dans ces grands animaux, et dans leurs membres, plus long-temps. Car je ne dois pas négliger de dire, que si dans la plûpart des animaux à sang froid et particulièrement dans les grenouilles, la vitalité subsiste dans les membres tronqués plusieurs heures, cette vitalité qui les rend si sensibles à la plus foible irritation électrique, elle ne dure gueres que quelques minutes dans les membres découpés des animaux à sang chaud, et disparoit communément avant que toute cette chaleur animale soit dissipée.
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Volta Galvani Sect
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