Ou si par hazard tout un membre est mis en mouvement, c’est que le nerf qui entre dans son interieur, et regit ce mouvement, se trouve peu caché, qu’il n’y a qu’un leger voile, une couche peu épaisse qui le couvre, des fibres minces seulement interposées entre lui et l’une ou l’autre des armures métalliques; comme on a pu observer dans les Expériences D. et suivantes, (sect. 23 etc.) où il suffisoit, pour exciter de grands mouvements dans la jambe d’un chien, ou d’un agneau, d’appliquer une des armures près du nerf ischiatique, et plus on en approchoit, et plus on amincissoit la couche de chair qui l’enveloppoit, plus les mouvements de la jambe étoient forts.
§. 44. Il faut donc connoître la position des nerfs, leur direction etc. et il faut enlever non seulement les intéguments communs, la graisse etc. mais aussi partie de la chair qui couvre et enveloppe les dits nerfs, il faut amincir plus ou moins cette enveloppe, avant que d’y appliquer l’armure métallique, pour obtenir dans les grands animaux le mouvement de tel ou tel autre membre, outre les contractions et palpitations superficielles de quelques muscles. Il est peut-être impossibile d’exciter ces mêmes mouvements et convulsions dans tous les membres à la fois; tandis que cela n’est pas difficile dans le petits animaux, comme nous avons vu ci-dessus. (Sect. 42. Expérience O. et P.) en leur ôtant seulement la peau, ou partie des autres intéguments; ce qui n’est pas même necéssaire pour la grénouille, à la quelle on peut laisser la peau, qui, étant extrémement mince et humide, n’empêche pas par son interposition que le courant électrique atteigne les principaux nerfs, ou la moëlle épinière.
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Expériences D Sect
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