GIUSEPPE DEVINCENZI
   de perfection qu'on peut atteiudre, et la célérité surprenante, avec laquelle ou peut répondre aux différenfces exigences du moment, ne peuvent également manquer de douuer à cette nouvello espèce de gravure une très-grande importane©.
   La lithographie est le seul de tous les art® actuels de l'imprimerie qui reproduise un facsimile du dessin de l'artiste. Entre le dessin et la gravure, qui imprime, il y a le graveur. En lithogra-phic, e'est le dessin méme qui imprime. Mais c'est surtout la grande facilité de faire un dessin sur pierre, en comparaison du travail considérable que nécessite l'exécntion d'une gravure sur bois ou en taille douce, qui a fait prendre i\ la lithographie, dans unsi court espace de temps, un développement enorme. L'industrie litliographique de Paris seulement représente la valeur annuelle de plusieurs millious. L'électrographie offre tous les avantages de la lithographie. Gràce à la préparation avec la simple décoction de noix de galle, qui n'altère pas le dessin, elle reproduit méme plus parfaitement le travail do l'artiste. Le dessin n'est pas plus difficile. Il faufc pcut-étre plus de temps pour préparer une pierre en lithographie que pour exécuter une gravure en électrographie. D'ailleor, en lithographie le tirage est aussi limite que lent. En général, millo exemplaires est un grand tirage lithographique. Le tirage illimité et typographique de l'électrographie doit donc obli-ger la lithographie à se transformer tòt ou tard, au moins en partie, dans cet art nouveau.
   Eu comparant enfin l'électrographie avec la gravure en creux, on verrà que la première l'emporte sur l'autre par la facilité de l'exécution, par la variété des dessins qui résulte surtout de l'emploi du crayon, par le tirage typographique et par la reproduction fidèle de l'ceuvre de l'artiste.